Test sur les véhicules diesel : où en sommes-nous ?


Nos voisins allemands et britanniques connaissent depuis le mois d’avril les conclusions des travaux des commissions créées suite au scandale Volkswagen. Pour mémoire, le constructeur avait, grâce à un logiciel, dissimulé les réelles émissions polluantes des véhicules diesel qu’il fabrique.

Suite à la révélation de cette fraude, Ségolène Royal, Ministre de l’environnement, avait également confié à une commission, la mission de vérifier les émissions des véhicules à moteur diesel. Point sur l’état d’avancement des travaux…

La remise du rapport de la Commission Royal prévue pour le 1er août 2016

Le rapport comportant les conclusions de la commission Royal n’a toujours pas été finalisé. Une date butoir a été fixée au 22 juillet dernier, reportée finalement au 1er août.

Cette lenteur pour la remise du rapport sur les véhicules polluants fait grincer des dents certaines ONG qui voient dans le retard pris, un moyen pour le Ministère de tirer des conclusions non satisfaisantes, en rendant publics les travaux en pleine période estivale.

Premières analyses : émissions polluantes des véhicules diesel dépassant les normes

Les travaux de la commission Royal devraient traiter les résultats des tests diesel prévus par Bruxelles effectués sur une centaine de véhicules. Une première partie des tests réalisée en avril a démontré que la plupart des modèles dépassent les normes CO2 et celles relatives aux oxydes d’azote.

Ces tests n’ont pas permis de résoudre la question de l’existence de logiciels comme celui utilisé dans l’affaire Volkswagen. Certains membres de la commission le regrettent particulièrement car une bonne partie véhicules diesel qui ont été testés, dépassent de façon très importante les normes en vigueur sur les émissions polluantes.

La question des logiciels truqueurs mise largement de côté

Les tests auxquels ont été soumis les véhicules de l’échantillon, ont été mis en place par UTAC CERAM, organisme de certification. Ces tests ont été élaborés de telle sorte que, si les véhicules en question, sont équipés d’un logiciel, celui-ci ne puisse pas détecter la phase de test en laboratoire.

Toutefois, certains membres de la commission Royal trouvent qu’il aurait été plus que légitime d’analyser les logiciels intégrés aux véhicules et vérifier que ceux-ci ne comportent pas de système de « leurre antipollution ».

Si tous les membres de la commission ne trouvent pas que les constructeurs ont été dans un esprit de collaboration quant à la communication des informations des logiciels équipant leurs véhicules, les constructeurs affirment de leur côté, avoir pleinement coopéré ou ne pas avoir été interrogés sur la question. A suivre !

 

De Camille | 01/08/2016