Info ou intox : vers une récupération de points de permis plus rapide ?


Le début de l’année 2024 a été marqué par des changements dans le domaine du permis de conduire et de la sécurité routière.

Entre le permis de conduire à 17 ans et la suppression du retrait de points pour les excès de vitesse de moins de 5 km/h, une nouvelle proposition de loi a été établie. Cette proposition de loi a pour objectif de permettre aux conducteurs de récupérer des points plus rapidement en participant à deux stages de récupération de points par an. Toutefois, il convient d’aborder cette proposition avec prudence, car son adoption reste incertaine. Qu’est-ce qu’une proposition de loi ? Quel est le parcours d’une loi ?

En quoi consiste cette proposition de loi ?

Cette proposition de loi consiste à donner la possibilité aux professionnels de la route de récupérer des points plus rapidement en leur permettant de participer à deux stages de récupération de points par an.

Actuellement, il est possible de récupérer des points qu’une seule fois par an pour tous les conducteurs. Cependant, les professionnels de la route sont davantage exposés au risque de perdre des points.

Le député de Lozère à l’origine de la proposition de loi, Pierre Morel-À-L’Huissier, ainsi que les Parlementaires signataires, ont argumenté autour de l’importance du permis de conduire en tant qu’outil de travail pour les professionnels de la route. La perte du permis de conduire peut conduire à une cessation d’activité et donc à plus de précarité.

Il s’agit pour le moment seulement d’une proposition de loi à prendre avec des pincettes, car rien n’a encore été voté.

Qu’est-ce qu’une proposition de loi ?

Une proposition de loi est un texte législatif rédigé par un ou plusieurs membres du Parlement ou du Gouvernement, ainsi que parfois par des groupes d’intérêt ou des citoyens. Son objectif est de proposer une modification, une création ou une suppression de dispositions législatives existantes. En d’autres termes, c’est une initiative visant à introduire une nouvelle règle ou à modifier une règle existante dans le cadre de la législation nationale.

Les propositions de loi peuvent aborder une variété de sujets, tels que la santé, l’éducation, l’économie, la justice, l’environnement ou encore la sécurité routière. Elles sont souvent le fruit d’une réflexion approfondie sur les problèmes sociaux, économiques ou juridiques auxquels la société est confrontée, et sont destinées à améliorer ou à adapter le cadre juridique en conséquence.

Quel est le parcours d’une loi en France ?

En France, le processus législatif est un élément crucial de la démocratie représentative. Chaque loi qui entre en vigueur suit un parcours complexe et minutieux, depuis sa conception jusqu’à son adoption et son application. Comprendre ce processus est essentiel pour saisir le fonctionnement de la gouvernance en France.

  1. Conception et proposition de la loi

    Tout commence par une idée. Les propositions de loi peuvent émerger de diverses sources : membres du gouvernement, parlementaires, groupes d’intérêt, experts, citoyens, etc. Une fois qu’une idée est formulée, elle est transformée en un texte de loi rédigé de manière formelle. Cette étape est souvent réalisée par des spécialistes juridiques ou des conseillers parlementaires.

  2. Dépôt et examen de la proposition

    Une fois rédigée, la proposition de loi est déposée auprès de l’assemblée compétente : l’Assemblée nationale ou le Sénat. Elle est ensuite examinée par les commissions parlementaires appropriées, qui peuvent modifier le texte, y apporter des amendements ou le rejeter.

  3. Discussion et adoption en première lecture

    La proposition de loi est ensuite soumise à un débat en séance plénière. Les parlementaires discutent des différents aspects de la loi et votent sur son adoption en première lecture. Si la majorité des membres présents votent en faveur de la loi, elle passe à l’étape suivante.

  4. Examen et adoption en deuxième lecture

    Si la proposition est adoptée en première lecture par l’assemblée initiale (Assemblée nationale ou Sénat), elle est ensuite transmise à l’autre assemblée pour examen. Le processus d’examen et d’adoption se répète, avec la possibilité d’apporter de nouveaux amendements.

  5. Commission mixte paritaire (CMP)

    Si les deux assemblées ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une version commune du texte après les lectures successives, une commission mixte paritaire est convoquée. Cette commission est composée de membres des deux chambres parlementaires et vise à trouver un compromis acceptable pour tous.

  6. Adoption définitive

    Si un accord est trouvé par la CMP, le texte résultant est renvoyé à chaque assemblée pour une adoption finale. Une fois que les deux chambres ont approuvé le texte de manière identique, la loi est considérée comme adoptée.

  7. Promulgation et publication

    Une fois adoptée, la loi est promulguée par le Président de la République. Cette étape consiste à signer le texte et à le faire publier au Journal Officiel de la République Française (JORF), ce qui lui confère une force exécutoire.

  8. Mise en application

    Enfin, la loi entre en vigueur à la date spécifiée dans le texte ou, à défaut, le lendemain de sa publication au JORF. Les autorités compétentes sont chargées de veiller à son application et de prendre les mesures nécessaires pour assurer le respect de ses dispositions.

Pour suivre l’avancer des lois et connaître les propositions, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Assemblée Nationale.

De Camille | 25/03/2024