Voitures-radars : l’activité progresse dans la Manche


Après une première expérimentation en Normandie, les voitures radars vont désormais être développées dans la Manche.

Depuis janvier 2019, la Préfecture de la Manche a décidé de faire appel à une société privée pour effectuer certaines opérations de contrôles d’excès de vitesse sur les routes du département. En effet, l’entreprise Mobiom déploie ses voitures-radars sur certaines portions de route pour verbaliser les automobilistes qui commettent des infractions de ce type.

Une sous-traitance contrôlée par l’État

Cette sous-traitance des contrôles d’excès de vitesse se fait sous certaines conditions. D’une part, les voitures-radars privées ne peuvent verbaliser que sur des routes bidirectionnelles, c’est-à-dire sur des routes à deux voies qui n’ont pas de séparateur au milieu.

Par ailleurs, les zones sur lesquelles peuvent opérer les véhicules de Mobiom sont déterminées en amont par les services de l’État.

Concrètement, cela signifie que la Préfecture détermine chaque mois une dizaine de zones sur lesquelles des contrôles devront être effectués. Ces choix sont déterminés par l’analyse de l’accidentologie, mais aussi par celle des comportements des automobilistes.

Dans le même temps, la direction départementale des territoires collabore avec l’escadron départemental de la sécurité routière de la gendarmerie dans l’objectif de déterminer les jours et les heures les plus pertinents pour ces opérations.

Sur l’ensemble de l’activité de ces voitures-radars privées, l’État ne peut cependant exiger que 20 % de contrôles spécifiques, le reste étant programmé par l’entreprise pour des raisons d’optimisation des déplacements.

Encore trop d’accidents dans la Manche

Alors que ce dispositif existe donc depuis le début de l’année 2019 dans ce département, la Préfecture souhaite désormais passer à la vitesse supérieure. Jusqu’à présent, ces voitures-radars venaient d’autres département de la région.

Mais les services de l’État souhaitent que ces véhicules soient désormais basés et stationnés dans différents points clés de la Manche. L’objectif affiché est de pouvoir agir au plus vite.

« Il y aura prochainement trois sites répartis sur le département (Lingreville, Valognes, Cherbourg-Octeville). Seul Cherbourg-Octeville était opérationnel ces derniers mois. Les véhicules provenaient des autres départements de la Région. L’entreprise recherche d’autres sites sur le département pour faciliter la couverture de notre territoire », a expliqué le Préfet du département, Gérard Gavory.

Ce dernier a encore tenu à rappeler que les accidents de la route demeurent « le point noir en termes de sécurité dans la Manche ». Depuis le début de cette année, 24 personnes ont déjà perdu la vie sur les routes du département.

« C’est équivalent à l’an dernier à la même période. Nous recensons moins de blessés et le nombre d’accidents baisse, mais nous devons continuer à agir, renforcer les contrôles et mieux les cibler. Nous n’envisageons pas de nouveaux radars fixes », a ajouté le Préfet. Pas de radars fixes, mais un développement du dispositif des voitures-radars privées.
De Camille | 24/10/2019