1200 radars tourelles supplémentaires seront déployés d’ici fin 2020


Perchés à quatre mètres de hauteur, les radars tourelles ont fait leur apparition aux bords des routes françaises ces dernières semaines.

Au total, 197 appareils de ce type ont déjà été installés dans de nombreux départements sur l’ensemble du territoire. Et ce n’est qu’un début, car le Délégué Interministériel à la Sécurité Routière, Emmanuel Barbe, a annoncé vendredi 1er novembre la volonté du Gouvernement « d’en déployer 400 à 450 d’ici la fin 2019. Et 1200 à fin 2020 ».

Des radars plus performants que les anciens

« Initialement, les radars tourelles devaient être déployés en 2016 sur le fonctionnement suivant : seulement un boîtier sur cinq devait contenir un radar, les autres faisant office de leurre. Finalement nous les utilisons autrement, en remplacement des radars cassés », a expliqué le Délégué Interministériel à la Sécurité Routière.

Un changement de cap que le Gouvernement justifie par la hausse de 18 % de la mortalité sur les routes de l’Hexagone, sans prendre en compte que cette même mortalité a diminué au mois de septembre dernier.

Ces nouveaux radars sont annoncés comme étant plus performants que les précédentes générations, car ils permettent notamment de contrôler la vitesse des véhicules en simultanée dans les deux sens de circulation et ce sur plusieurs voies, mais aussi de détecter lorsqu’un conducteur téléphone au volant ou bien lorsqu’un feu tricolore ou un feu de passage à niveau n’est pas respecté par un automobiliste.

De lourdes sanctions pour tenter d’éviter les dégradations

Par ailleurs, les radars tourelles sont théoriquement plus difficiles à dégrader, notamment du fait de leur hauteur.

Cependant, après l’installation de 14 de ces appareils en août dans le département de l’Aude, 8 ont rapidement été mis hors d’usage par des actions de vandalisme.

Pourtant, le Code Pénal prévoit une amende de 45 000 euros ainsi que 3 ans d’emprisonnement pour quiconque dégraderait un radar. De même, lorsque ce type d’acte est commis à plusieurs, l’amende peut s’élever à 75 000 euros et la peine de prison peut aller jusqu’à 5 ans. Enfin, l’auteur d’un graffiti sur un radar se verra infliger une amende de 7 500 euros ainsi que des travaux d’intérêt général.

Avec de telles sanctions, le Gouvernement espère dissuader les personnes mal-intentionnées. Une recette qui n’a pourtant pas fait ses preuves car lors des derniers mouvements sociaux, les recettes liées aux radars ont diminué de 14 % en 2018 par rapport à 2017…

Rappel des sanctions pour excès de vitesse

La vitesse est la première cause de mortalité sur la route. Les sanctions pour excès de vitesse sont proportionnelles à la gravité de l’infraction :

En agglomération

Excès de vitesse Amende Retrait de points
Inférieur à 20 km/h 135 euros 1 point
Inférieur à 30 km/h 135 euros 2 points
Inférieur à 40 km/h 135 euros 3 points
Inférieur à 50 km/h 135 euros 4 points

Hors agglomération

Excès de vitesse Amende Retrait de points
Inférieur à 20 km/h 68 euros 1 point
Inférieur à 30 km/h 135 euros 2 points
Inférieur à 40 km/h 135 euros 3 points
Inférieur à 50 km/h 135 euros 4 points
Supérieur à 50 km/h 1 500 euros 6 points

Un excès de vitesse supérieur à 50 km/h donne lieu à une comparution au tribunal. En cas de récidive, l’infraction devient automatiquement un délit.

Depuis le 20 novembre 2016, les forces de l’ordre ont la possibilité de procéder à une immobilisation du véhicule lors de la verbalisation pour grand excès de vitesse. Le véhicule est placé en fourrière pendant 7 jours.

De Camille | 08/11/2019