Les voitures autonomes vont disposer de leur propre permis de conduire


Les voitures autonomes sont attendues avec impatience et depuis quelques années, celle-ci font de plus en plus parler d’elles, notamment depuis que le géant des moteurs de recherche sur internet a fait l’annonce de son propre modèle, la Google Car. Mais tous ces véhicules n’ont pour l’instant été que des prototypes.

Une mise en circulation déjà prévue en Californie

C’est dans l’état américain de Californie que la législation a pris les devants pour organiser l’arrivée prochaine de ces voitures sans conducteurs. La France aussi s’intéresse de près à ces véhicules : lors du Congrès mondial des véhicules intelligents, la ville de Bordeaux avait accueilli les prototypes français de voitures autonomes . Le Département des Véhicules à Moteur (DMV) a ainsi légiféré en décembre dernier pour créer un permis de conduire spécifique.

Les règles mises en place ont donc précisé que l’occupant d’une voiture autonome doit toujours pouvoir prendre le contrôle du véhicule en cas de besoin. Il est également spécifié que le respect du Code de la Route doit rester absolu, et que le conducteur sera responsable de tout accident survenu au cours de son trajet, même s’il n’était pas aux commandes lorsque celui-ci est survenu.

C’est pourquoi l’aspirant conducteur devra suivre une formation assurée par les constructeurs eux-mêmes, avant de pouvoir obtenir un permis qui ne lui permettra de conduire que la voiture pour laquelle il aura été préparé.

Par ailleurs, tout véhicule autonome devra subir une sévère batterie de tests avant d’entrer sur le marché. Et même une fois l’agrément obtenu, celui-ci ne sera valable que durant trois ans, à titre expérimental.

La Google Car exclue de cette décision

Le principe même de la Google Car, exposé fièrement par ses concepteurs depuis le début, est de proposer aux utilisateurs un système entièrement automatique, dans lequel on se repose entièrement sur le pilotage automatique. De fait, si la loi n’évolue pas d’ici sa mise en circulation, cette voiture ne pourra pas circuler en Californie, car elle ne permettrait pas au conducteur de reprendre les rênes à sa guise.

Alphabet, la société constructrice de la Google Car, déplore cette attitude de la part d’un des plus grands états américains : “Nous sommes sérieusement déçus que la Californie fixe déjà un plafond limitant le potentiel des voitures totalement sans chauffeur”.

Le problème est d’autant plus épineux que de nombreux états et pays risquent d’aligner leur législation sur celle de la Californie, pionnière dans le domaine. Les précautions prévues par l’état incluent également de protéger ces véhicules contre les cyber-attaques, contre lesquelles elles risquent d’être très vulnérables en raison de leur nature ultra-connectée.

Ce n’est pas la première fois que les nouvelles technologies au service de la sécurité routière sont controversées, mais n’oublions pas que celles-ci peuvent être au service de la sécurité routière.

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De Camille | 06/01/2016