Sécurité Routière : les campagnes choquantes sont-elles plus efficaces ?


L’excès de vitesse est l’une des principales causes de mortalité sur la route.

Tous comme les autres fléaux sur la route, l’excès de vitesse fait souvent l’objet de campagnes de sensibilisation. Entre campagnes choc et campagnes humour, lesquelles sont les plus efficaces ?

L’agence Wallonne pour la sécurité routière, travaillant récemment sur un spot publicitaire, a décidé de poser la question aux internautes.

En France, la Sécurité routière met en place régulièrement des campagnes de sensibilisation à l’attention des automobilistes. Sont-ils plus sensibles aux campagnes choc ? Les réponses dans cet article !

Sécurité Routière Wallonie : une campagne qui offre deux fins

L’Agence Wallonne de la Sécurité Routière a travaillé récemment sur un spot relatif à l’excès de vitesse.

Suite à une enquête qui comportait deux fins possibles du spot publicitaire, les réponses des usagers ont été sans équivoque : la version choc a été préférée à la version humoristique.

Certains pensent qu’il faudrait même montrer des images réalistes et très violentes pour faire prendre conscience aux acteurs de la route de l’importance de respecter les règles de la sécurité routière et de rester prudents.

Cela veut-il dire que les campagnes choquantes sont plus efficaces ? A noter qu’une enquête complémentaire menée par la Sécurité routière Wallonne démontre que les campagnes humour sont aussi efficaces que les campagnes choquantes.

Les deux formules sont donc à utiliser dans le cadre de la sensibilisation, chacune des versions présentant ses avantages et ses inconvénients.

Version choquante :

Version humoristique :

Les français sont-ils sensibles aux images choquantes ?

Les Français sont sensibilisés aux risques des comportements dangereux sur la route via des campagnes que réalise la Sécurité Routière déjà depuis quelques décennies.

C’est depuis les années 90 que les campagnes deviennent choquantes et depuis 2002, de plus en plus violentes.

Le but de ces campagnes est de donner une image réaliste des accidents dans lesquels des vies sont perdues.

Un psychologue-expert du Centre National de la Sécurité Routière en France, précise à ce sujet que s’il est légitime de faire peur, il est conseillé d’ajouter à la fin de la campagne un message d’ordre pratique, un conseil pour éviter tel ou tel comportement à risque.

Par ailleurs, les images choquantes peuvent provoquer un mécanisme de défense chez les spectateurs qui vont se réfugier derrière l’idée que cela n’arrivera jamais, ce qui pourrait impacter leur efficacité.

Selon une étude, 80 % des Français estiment que les campagnes de sensibilisation à la sécurité routière sont nécessaires. Plus de la moitié avouent prendre moins de risques sur la route après avoir vu une campagne publicitaire.

Quant à la nature de la campagne, les Français se sont prononcés en faveur des campagnes basées sur les témoignages à 42,2 %, les campagnes humoristiques et les campagnes choquantes ont recueilli le même nombre de voix (20 %).

Les campagnes basées sur des témoignages semblent plus efficaces et permettent à tous de prendre conscience que nous sommes tous concernés par la sécurité routière et qu’un accident n’arrive pas qu’aux autres.
De Camille | 23/06/2017