Discriminants, pédagogiques… : les familles de radars


Depuis leur mise en place sur les routes françaises en 2002, les radars ont vu la mortalité baisser de moitié. Pourtant, ils restent extrêmement impopulaires auprès des automobilistes, qui considèrent que l’État les utilise uniquement pour remplir ses caisses. Ces dernières années, de nombreuses applications ont fleuri sur les téléphones mobiles pour détecter et déjouer les radars. CamSam sur Android, Icoyote sur IOS se présentent comme des GPS améliorés, mais servent à repérer les radars à tout prix, parfois en enfreignant explicitement la loi : la législation française interdit aux GPS de signaler la présence d’un radar.

On distingue pas moins de neuf types de radars à l’heure actuelle.

Le radar vitesse fixe, le premier modèle à avoir été installé, contrôle la vitesse dans les zones dangereuses. Si on compte 2000 exemplaires sur les routes, ceux-ci sont systématiquement signalés par des panneaux en amont.

Le radar vitesse embarqué est la version mobile du précédent : placé dans un véhicule de police, il contrôle la vitesse de la même manière, c’est-à-dire avec une tolérance de 5km/h (en-dessous de 100km/h) ou de 5% (au-dessus de 100km/h), à l’avantage de l’automobiliste. Bien entendu, ces radars-ci ne sont pas signalés. Il en existe près de 800 en France.

Le radar mobile nouvelle génération sont embarqués à bord de véhicules de police banalisés… en mouvement. L’objectif visé avec ces radars est la répression des graves excès de vitesse.

Le radar vitesse moyenne, comme son nom l’indique, est conçu pour déterminer la vitesse moyenne des voitures sur une portion de route de plusieurs kilomètres. Ce modèle récent n’existe actuellement qu’à 75 exemplaires.

Le radar discriminant, assez nouveau aussi, distingue les différents types de véhicules, notamment les poids lourds, pour adapter son fonctionnement à la vitesse autorisée du véhicule selon sa catégorie. Le développement de ces radars est en cours, on en compte déjà plus de 200. Comme les radars fixes, leur présence est signalée par des panneaux.

Le radar feu rouge a pour fonction de repérer les véhicules qui franchissent la ligne d’effet d’un feu de signalisation lorsque celui-ci est au rouge. Plus de 700 radars feu rouge sont installés. Le radar de passage à niveau fonctionne de la même manière (il n’y en a que 45 à travers la France).

Le radar pédagogique n’a pas de vocation répressive : il se contente d’afficher la vitesse des véhicules sur un large panneau, en y ajoutant un message préventif dans le cas où le conducteur serait en infraction. Plus de mille radars pédagogiques sont déployés en France, dont moins de 200 sont suivis d’un radar fixe. D’ici la fin de l’année, dix exemplaires seront mis en place sur l’Île de la Réunion, qui n’en avait pas encore.

Le radar de chantier est un modèle expérimental, destiné à être installé à proximité des zones de chantier. S’ils sont mis en place, ils seront accompagnés de panneaux avertisseurs.

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De Camille | 14/07/2014