Téléphone au volant : vers des sanctions alourdies


Le téléphone au volant est une véritable addiction qui est la cause d’un accident corporel sur 10 sur la route.

L’association Prévention Routière a réalisé une enquête qui révéle que 40 % des automobilistes utilisent leur smartphone pour envoyer des messages tout en conduisant.

La délégation interministérielle à la Sécurité routière présentera d’ici peu au ministre de l’Intérieur de nouvelles sanctions plus lourdes.

La Prévention Routière révèle des chiffres inquiétant

De janvier à mars 2016, la Prévention Routière a mené son enquête dans 80 communes.

Plus de 20 000 véhicules ont été observés par les bénévoles qui ont constaté que 7 % des conducteurs téléphonent au volant (13 % dans les bouchons ou au feu rouge) et 40 % envoient des messages tout en conduisant.

Téléphone au volant : enquête Prévention Routière

Au-delà des chiffres des comportements plus que dangereux ont été observés :

  • un automobiliste conduisant avec un smartphone dans une main et une bière dans l’autre
  • une conductrice grillant un feu rouge parce qu’elle est beaucoup trop occupée à regarder son portable plutôt que la route
  • un motard qui retire ses gants en roulant pour pouvoir écrire un SMS…

Ces comportements montrent que le téléphone au volant est souvent accompagné d’une autre infraction.

Une réelle addiction qui ne permet pas d’être totalement concentrée sur sa route et son environnement.

Vers des sanctions plus lourdes

En 2015, les automobilistes ont perdu 956 000 points de permis de conduire à cause de l’usage du smartphone au volant.

Face à cette tendance dangereuse, les autorités souhaitent alourdir les sanctions liées à cette infraction.

La délégation interministérielle à la Sécurité routière souhaite proposer au ministre de l’Intérieur de verbaliser davantage.

Depuis décembre 2016, un décret qui a été soutenu par la Sécurité Routière a permis d’autoriser la vidéo et les radars fixe à sanctionner 11 nouvelles infractions routière dont le portable au volant.

Pour rappel, l’utilisation du téléphone au volant est passible d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire et une amende de 135 euros.

La Sécurité Routière souhaite intensifier la lutte avec des sanctions plus lourdes : « Certains pays, comme l’Italie, réfléchissent à une suspension de permis de trois mois si un conducteur récidive après avoir été sanctionné une première fois pour usage d’un portable tenu en main, mais on peut aussi agir sur le prix de l’amende ou le nombre de points retirés ».

L’association Prévention Routière souhaite quant à elle mener davantage d’action de sensibilisation pour dissuader les conducteurs à utiliser le smartphone. Elle réclame un module spécial sur les risques liés à l’utilisation du mobile au volant durant la formation au permis de conduire.

La Prévention Routière se mobilise également pour un droit à la déconnexion des salariés durant les trajets professionnels.

Le téléphone : l’addiction du 21ème siècle

À l’heure actuelle, où tout se passe via le mobile, peu de personnes peuvent se passer de leur portable.

Devenu simple objet du quotidien, le téléphone est pourtant néfaste.

L’usage du téléphone est un réel danger pour tous sur la route. Source de distraction, il ne vous permet pas de rester concentré sur votre environnement et augmente considérablement votre temps de réaction.

Le téléphone est également un danger pour les piétons qui ne peuvent, tout comme les automobilistes, être focalisé sur les dangers extérieurs et sur leur environnement.

Le téléphone nous permet de garder contact avec nos proches à tous moment dans la journée, il comble la solitude. Mais, sommes-nous seul dans notre voiture ou dans la rue ?

Et bien non ! C’est pourquoi la Prévention Routière a lancé sa nouvelle campagne de sensibilisation : « Jamais seul sur la route » ayant pour objectif de montrer que nous sommes jamais seuls sur la route.

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De Camille | 02/06/2017