Narbonne : après un accident mortel, un jeune conducteur écope d’un an de prison


Le dimanche 2 septembre, un accident de la route a causé la mort d’un couple : Bernard et Mylène Vesentini.

Cette dernière, qui était élue régionale, circulait à moto avec son époux lorsqu’ils ont été percutés par un véhicule.

Le conducteur, un jeune homme de 21 ans originaire de Narbonne, était convoqué en comparution immédiate pour homicide involontaire au tribunal de Carcassonne après avoir passé 15 jours en détention provisoire.

Il prend la route après une nuit blanche alcoolisée

Et pour cause, le test de dépistage d’alcoolémie s’est révélé positif à 1,2 gramme d’alcool par litre de sang, bien au-delà de la limite fixée par la loi. Par ailleurs, sa vitesse était excessive sur une route pourtant limitée à 80 km/h.

« Je me trouve face à vous, mais j’ai honte. Je suis paniqué et très mal à l’aise. Je suis perdu, j’ai agi d’une manière irresponsable… Je ne me reconnais plus. Ce drame est très dur pour moi, et je n’ose même pas imaginer votre chagrin et votre souffrance… », a déclaré le prévenu à la barre.

Ensuite, la présidente du tribunal est revenue sur les circonstances qui ont amené à ce drame. Après une nuit blanche passée à boire de l’alcool avec des amis, le jeune homme a tout de même décidé de prendre la route pour rejoindre d’autres amis, ceux de son club de foot, qui étaient alors à plus d’une heure de route de là.

Le permis de conduire du conducteur annulé

« À partir de Lézignan, j’ai commencé à ressentir de la fatigue. Je ne me souviens même pas de la traversée du village, si ce n’est des flashs que j’ai eu après », a confié le jeune homme en expliquant qu’il avait pourtant l’habitude de conduire en étant fatigué.

Mais ce jour-là, il s’est assoupi et ne se souvient même pas de l’accident.

Pourtant, son casier est vierge et son parcours presque sans faute : titulaire d’un BTS en travaux public, il était en en passe de signer un CDD pour un poste de conseiller d’éducation. Si ce n’est les quatre fois où il a été repéré en excès de vitesse et qui lui ont valu un stage de récupération de points à Narbonne pour son permis de conduire.

Le tribunal a finalement décidé de le condamner à 24 mois de prison, dont 12 avec sursis. Concernant la partie ferme, le jeune homme bénéficiera d’un placement sous surveillance électronique (PSE). Par ailleurs, son véhicule a été confisqué et son permis de conduire annulé.

Fatigue et alcool, des ennemis du volant

L’alcool et la fatigue sont deux des principaux facteurs de mortalité sur les routes en France. Alors, quand les deux sont mélangés, les risques sont fortement accentués. Ainsi, pour éviter ce type de drame, mieux vaut prendre certaines précautions. Dans l’idéal, une personne qui ne boira pas doit être désignée en début de soirée afin de permettre à chacun de rentrer en sécurité.

Placer un éthylotest dans son véhicule est aussi un bon moyen de vérifier si un conducteur est capable de conduire ou pas. S’il ne l’est pas, les transports en commun ou les services de taxi sont là pour ramener chacun chez soi et, surtout, en vie.

De même, à la moindre sensation de fatigue, que ce soit les paupières lourdes ou des bâillements, il est impératif de s’arrêter dans un lieu sécurisé pour se reposer avant de poursuivre sa route.

Au niveau des sanctions, la conduite en état d’ivresse est automatiquement réprimandée par un retrait de 6 points sur le permis de conduire et une amende forfaitaire de 135 euros.

Au-delà de 0,8 gramme d’alcool par litre de sang, l’infraction devient un délit. Dans ce cas, le conducteur devra alors répondre de ses actes devant un tribunal correctionnel. La sanction peut aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500 euros d’amende. Pour rappel, le taux maximum d’alcool autorisé ne doit pas être supérieur ou égal à 0,5 gramme d’alcool par litre de sang et de 0,2 pour les jeunes conducteurs.

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De Camille | 27/09/2018