Fatigue au volant et alcool au volant : mêmes conséquences !


Et si conduire en état de fatigue revenait au même que de conduire avec 0,8g d’alcool dans le sang ? Ce postulat est valable pour tout conducteur qui prend le volant après avoir fait une nuit courte de 5h à 6h. Et c’est scientifiquement prouvé !

Ce sont les conclusions d’une étude qui a été menée outre-Atlantique, aux Etats-Unis. Qu’est-ce qui a été retenu par les auteurs de l’étude et quelles sont les conséquences ? Voici les réponses !

Le risque d’endormissement au volant est réel

La fatigue au volant multiplie par 8 le risque d’accident !

Selon une étude américaine, la fatigue au volant équivaut à l’alcool au volant.

Cette étude a été menée avec l’aide d’une base de données nationale NMVCCS (National Motor Vehicle Crash Causation Survey).

Cette base de données recense 4 571 accidents de la route survenus aux Etats-Unis entre juillet 2005 et décembre 2007 et qui ont exigé l’intervention des services médicaux.

Les scientifiques n’ont pas ciblé en particulier les accidents survenus entre minuit et 6h du matin où le risque d’endormissement au volant est encore plus important dans cette plage horaire.

Rappel des heures à risque :

Fatigue au volant : les horaires à risques

La conclusion de l’étude sur le risque lié à la fatigue au volant est donc plutôt une estimation basse.

Les automobilistes auteurs de l’accident ou y ayant été impliqués, ont été questionnés sur la quantité de leur sommeil dans les 24h avant la survenance de l’accident. Les réponses ont constitué la base de l’étude.

Les résultats peuvent donc être approximatifs, mais l’étude reste quand même cohérente puisqu’elle correspond aux statistiques américaines qui ont été effectuées sur ce même sujet.

Le risque lié au manque de sommeil équivaut au risque lié à l’alcoolémie au volant !

Les résultats du questionnaire ont révélé que certains conducteurs responsables d’un accident n’avaient dormi que 5 heures ou 6 heures, au lieu des 7 heures recommandées pour les adultes.

Le risque est donc le même que celui de conduire avec un taux d’alcoolémie de 0,8g/l !

Si les conducteurs n’ont que 4 heures de sommeil, le risque équivaut à 1,2g à 1,5g/l d’alcool dans le sang ! Des essais en laboratoire avec des simulations avaient déjà donné des résultats similaires.

Les accidents liés à la fatigue au volant en France

Selon les statistiques, en France, en 2015, c’est dans un accident mortel sur quatre qu’au moins un des automobilistes était fatigué ou somnolent (24 %).

Par conséquent, il convient de se méfier de la fatigue au volant de la même façon que de l’alcool et ne pas prendre à la légère le manque de sommeil, mais au contraire, adopter les bonnes habitudes.

Ainsi, pensez à avoir une nuit suffisamment longue (7 heures), faites une pause toutes les deux heures au moins sur les longs trajets mais aussi de n’hésitez pas à vous arrêter dès que vous sentez la fatigue vous envahir ou si vous sentez un risque d’endormissement.

Les signes ne trompent pas : paupières qui se ferment, bâillements, raideur du nuque, envie constante de changer de position.

Ne vous fiez pas aux mauvaises « bonnes idées » : mettre de la musique, boire du café, parler avec un passager…

Restez vigilants, le passage de l’état de veille au sommeil se fait en une seconde !

De Camille | 04/05/2017