À pied sur l’autoroute : danger de mort


L’avertissement devrait se passer d’être énoncé : se promener à pied sur la chaussée, en particulier sur l’autoroute, a de grandes chances d’être fatal. En fait, les piétons représentent même 15% des morts sur les autoroutes en 2014. Sur 142 personnes tuées sur le réseau autoroutier français, 22 étaient à pied.

Les pratiques qui sauvent

En théorie, l’espérance de vie d’un automobiliste qui quitte sa voiture sur une autoroute, même s’il le fait sur une bande d’arrêt d’urgence, est de dix à vingt minutes maximum.

La société d’autoroutes SANEF a décidé de lancer une campagne d’informations avec pour mise en garde principale : “Sur autoroute, dès la première seconde sur la chaussée, on est en danger”.
La campagne explique en 6 points les bonnes attitudes à adopter en cas d’urgence sur la route.

  1. S’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence, de préférence à proximité d’un refuge, et allumer les feux de détresse.
  2. Enfiler les gilets jaunes, dont la présence est obligatoire à bord du véhicule.
  3. La sortie du véhicule doit se faire du côté opposé à la circulation, pour tous les passagers sans exception.
  4. Ils doivent alors s’éloigner des voies de circulation, derrière les glissières de sécurité. Il est vivement déconseillé d’installer le triangle de signalisation, car sa mise en place est extrêmement dangereuse sur autoroute.
  5. Il faut ensuite appeler les secours au plus vite, pas forcément avec un téléphone portable mais plutôt à l’aide d’une borne d’appel d’urgence, pour aider la localisation du véhicule.
  6. Enfin, si la configuration le permet, il est utile de faire des signes aux voitures pour les inciter à ralentir, 200 à 300 mètres avant d’arriver au niveau des piétons.

Les mises en danger à éviter

Les personnes qui se retrouvent à pied sur l’autoroute ne sont pas toujours des automobilistes victimes d’un incident technique. Certains descendent sur les voies pour les traverser, voire même pour cueillir des champignons. De sinistres paparazzis sortent de leur voiture pour prendre des photos d’accidents, au risque d’en subir un à leur tour. D’autres sont bien l’objet d’une panne, et décident de réparer eux-mêmes leur véhicule, parfois en se glissant en-dessous au mépris du danger. Enfin, les plus impatients descendent parfois de voiture en cas d’embouteillage prolongé.

C’est pour avertir les usagers du risque mortel de toutes ces pratiques que la SANEF se mobilise actuellement, afin de réduire le nombre d’accidents tragiques qui ont lieu chaque année.

 

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De Camille | 09/07/2015