Taxer les carburants pour développer les transports publics


Voici une idée qui risque de faire polémique ! Cette proposition a été faite fin décembre par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT). Le produit de cette taxe, estimé à environ 400 millions d’euros par an, devrait permettre, selon l’association, d’améliorer les transports publics en les rendants plus respectueux de l’environnement. La baisse des prix du pétrole fin 2015 a  crée, selon elle, un contexte favorable à l’augmentation de la taxation. Explications.

Transports en commun : investir pour mieux respecter l’environnement

La FNAUT a invoqué des arguments à l’appui de sa proposition, qui justifieraient, une possible hausse de la taxation des carburants. Elle parle d’une part, de transports en commun urbains « saturés ». La FNAUT précise que les transports publics sont « sous-développés » dans les périphéries urbaines.

Quant au réseau ferroviaire, il serait « dégradé », tandis que le développement de ligne de TGV « bloqué » pour manque de moyens suffisants. La conséquence directe de ces constats est la pollution de l’air dans les grandes villes, comme à Paris, où la Mairie tente de limiter un maximum l’émission de C02 .

Il s’agit, selon la FNAUT d’ « un problème essentiel de santé publique ». Les pouvoirs publics entendent-ils les choses de cette façon ? Qui est censé payer cette taxe ?

Financer les transports publics revient aussi à créer de nouveaux emplois

Au 1er janvier 2016, la taxe sur le gazole a augmenté de 3,5 centimes. Pour la FNAUT cette augmentation de la taxe est insuffisante. Selon l’association, elle devrait être fixée à 7 centimes, soit le double. Pour mémoire : les taxes représentent déjà plus de la moitié des prix des carburants en France. Autre argument que la protection de l’environnement et de la santé publique invoqués par la FNAUT : la hausse de la taxe sur les carburants permettrait aussi de créer de nouveaux emplois.

Il faudrait de la main d’œuvre en ce qui concerne la construction des lignes à grandes vitesses et pour l’exploitation du réseau des transports publics. Le Stif, gestionnaire des transports en commun de la région Ile-de-France estime que « tout financement supplémentaire pour des projets de transports est favorable ». Toutefois, reste à savoir si le prix du pétrole demeureront si bas. A suivre…

De Camille | 15/01/2016