Somnolence au volant : un Français sur deux déclare avoir déjà somnolé au volant


La somnolence au volant est un véritable fléau, responsable de nombreux accidents mortels.

Selon un récent sondage, près d’un Français sur deux, déclare avoir déjà somnolé en conduisant. Zoom sur les bons comportements à adopter lorsque la fatigue pointe le bout de son nez.

Près d’un conducteur français sur deux reconnaît avoir déjà lutté pour ne pas s’endormir au volant, révèle une enquête Opinion Way pour Optic 2000 relayée jeudi 21 mars par le site 20 Minutes. 38 % des personnes interrogées déclarent même avoir déjà eu peur de provoquer un accident parce qu’elles somnolaient en conduisant.

Des signes d’alerte à ne pas négliger

De nombreux conducteurs ont tendance à surévaluer leur capacité à lutter contre l’endormissement. Il convient de rester attentif aux moindres signaux d’alarme : des bâillements répétés, des paupières lourdes, une sensation de froid ou l’envie de changer fréquemment de position doivent vous amener à vous arrêter. Si l’un ou plusieurs de ces signes se manifestent, il faut s’arrêter dans un endroit sûr et faire une sieste de 10 à 15 minutes.

Les signes de la somnolence au volant

Soyez vigilants et sachez repérer les facteurs de risque, comme le manque de sommeil ou un long trajet sur une route monotone. Rappelons que le risque d’endormissement existe même sur de petits trajets.

Médicaments et conduite : la prudence est de mise

Soyez particulièrement vigilants si vous prenez des médicaments : certains d’entre eux, comme les somnifères, les neuroleptiques ou les anxiolytiques, ont des conséquences incompatibles avec la conduite. Reportez-vous au pictogramme figurant sur la boîte de médicament. Les médicaments de niveau 3 présentent le risque le plus élevé.

Comment éviter la somnolence au volant ?

Pour se maintenir éveillés, de nombreux automobilistes se reposent à tort sur de fausses bonnes idées répandues : ouvrir la fenêtre pour s’aérer, mettre de la musique, chanter à tue-tête, alterner entre café, tabac et boissons énergisantes…

En réalité, ces techniques se révèlent inefficaces, car elles ne font au mieux que repousser temporairement l’endormissement inévitable.

Afin d’éviter de s’endormir au volant, la solution principale reste de s’octroyer une bonne nuit de sommeil avant son trajet. Interrogé par 20 Minutes, le professeur Pierre Philip, responsable de la clinique du sommeil du CHU de Bordeaux Pellegrin, recommande de dormir au moins 7 heures avant de prendre la route pour un long voyage.

Identifier les créneaux à risques

Choisir judicieusement ses heures de déplacement est aussi important, car certains créneaux horaires favorisent les phénomènes d’endormissement. Il faut donc éviter de conduire entre 2h et 5h du matin et entre 13h et 15h l’après-midi.

Fatigue au volant : les horaires à risques

Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à confier le volant au moindre signe de fatigue. « Beaucoup d’hommes conduisent pendant les gros trajets au lieu de se faire relayer par leur femme. Or, si c’était le cas, chacun pourrait se reposer à son tour et le risque de somnolence serait mineur », estime Emmanuel Barbe, Délégué Interministériel à la Sécurité Routière.

Bien évidemment, il ne faut pas boire d’alcool avant le trajet. Pensez aussi à faire une pause toutes les deux heures, ne serait-ce que pour vous dégourdir les jambes.

L’innovation technologique au service de la sécurité routière

Les constructeurs automobiles s’engagent de plus en plus dans la lutte contre la somnolence au volant en développant des systèmes électroniques toujours plus élaborés : alarme anti-endormissement, détecteur de franchissement involontaire de ligne, ou encore des caméras infrarouges, capables d’analyser le mouvement des yeux du conducteur.

Certains vont encore plus loin, à l’instar de l’opticien Optic 2000 et ses lunettes connectées PrudenSee. Ce dispositif est conçu pour détecter les premiers signes de fatigue au volant, comme des battements de paupières répétés. Des solutions innovantes se développent afin de prévenir les accidents routiers, mais toute la technologie du monde ne remplacera pas une bonne nuit de sommeil.

*Sondage réalisé par Opinion Way pour Optic 2000 du 27 février au 3 mars 2019, auprès d’un échantillon de 1.350 détenteurs du permis de conduire âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

De Camille | 29/03/2019