Mane : il termine sa course-poursuite chez un inconnu


Les gendarmes de Haute-Garonne ont aperçu un véhicule qui roulait à toute allure dans les rues de la commune de Mane.

Au cours de sa folle embardée, le conducteur est tombé sur un barrage de gendarmerie.
Il est alors invité par les militaires à se ranger sur le côté de la chaussée. Mais le jeune homme de 25 ans en décide autrement et prend la fuite.

« Ah non, ici c’est chez moi »

Un véhicule de gendarmerie se met alors à sa poursuite. Alors qu’il est en train d’être rattrapé, le chauffard s’engouffre à toute vitesse dans le portail grand ouvert d’une propriété. Il descend de son véhicule et s’exclame : « Vous ne pouvez rien, je suis chez moi ».

Il est persuadé qu’il est intouchable car les interpellations hors cadre particulier ne peuvent s’opérer qu’à partir de 6h30 du matin.

Outre le fait qu’une arrestation puisse également être effectuée au domicile d’une personne dans le cadre d’un flagrant délit, un autre élément est venu mettre à mal sa stratégie. En effet, un homme est arrivé et a immédiatement déclaré : « Ah non, ici c’est chez moi ».

Trois mois de prison

Le conducteur s’est retrouvé pris à son propre piège. Malgré son refus de se soumettre à un test de dépistage d’alcoolémie, les gendarmes y parviendront et celui-ci révélera un taux de 0,7 grammes d’alcool par litre d’air expiré, soit 1,4 grammes par litre de sang. Pour ne rien arranger, son véhicule n’est pas assuré, il possède une fausse immatriculation et un mineur se trouvait à bord sans ceinture de sécurité…

Après vérifications, les militaires établissent une récidive de conduite sous l’empire d’un état alcoolique, et récidive de défaut d’assurance.

Convoqué devant les magistrats, ce chauffard de 25 ans a écopé de trois mois de prison ferme. Par ailleurs, son permis de conduire a été annulé et il a l’interdiction de le repasser avant un délai de quatre mois. Son véhicule a également été confisqué et il devra s’acquitter de deux amendes pour un montant total de 120 euros.

L’assurance n’est pas une option

Tout comme la conduite au-dessus du seuil de 0,8 grammes d’alcool par litre de sang, la conduite sans assurance constitue un délit.

Le conducteur qui ne possède pas d’assurance pour son véhicule encourt une amende de 3 750 euros, pouvant être assortie de peines complémentaires comme la suspension ou l’annulation du permis, avec interdiction de le repasser, et la confiscation du véhicule.

En cas de récidive, l’amende peut aller jusqu’à 7 500 euros.

À noter que l’on parle de récidive lorsqu’un même délit est constaté en moins de cinq ans. Dans ce cas, le juge prononce l‘annulation du permis de conduire, et peut également prononcer, pour un multirécidiviste, les sanctions pénales suivantes :

  • 4 ans de prison,
  • 9 000 euros d’amende,
  • Confiscation du véhicule.

Au-delà des sanctions pénales, le défaut d’assurance peut engendrer de dramatiques conséquences financières. En effet, les victimes d’un accident causé par un conducteur sans assurance seront indemnisées par le Fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO).

Cependant, le responsable de l’accident non assuré ne sera en aucun cas indemnisé pour ses propres blessures ou dégâts matériels. Par ailleurs, il sera également dans l’obligation de rembourser au FGAO la totalité des sommes engagées par celui-ci pour l’indemnisation des victimes de l’accident.

Retrouvez les stages de récupération de points près de Mane.

De Camille | 06/08/2018