Strasbourg : alcoolisé, il s’adonne à une course-poursuite avec la police

C’est une scène peu habituelle à laquelle ont pu assister les habitants de Strasbourg et Schiltigheim (Bas-Rhin ), la semaine passée.

Un jeune homme alcoolisé d’une vingtaine d’années s’est adonné à une course-poursuite avec les forces de l’ordre dès l’aube, percutant par la même occasion un automobiliste en stationnement.

C’est à 5h30 que débutait, vendredi passé, le rodéo entre un militaire âgé d’une vingtaine d’années et les motards de la police. Le jeune homme, ne voulant pas se soumettre au contrôle des forces de l’ordre, s’est engagé sur l’autoroute, depuis Strasbourg, à bord de sa voiture, afin de se rendre à Schiltigheim. Dans sa course folle, il heurtait et blessait un automobiliste en stationnement, avant d’être interpellé, alcoolisé, dans un cul-de-sac. Que risque-t-il ?

 Le refus d’obtempérer aggravé

Lorsqu’un automobiliste est sommé de s’arrêter par les forces de l’ordre et qu’il refuse cet arrêt, voici ce qui est encouru :

  • une perte de 6 points sur le permis de conduite,
  • une amende pouvant aller jusqu’à 3 750 euros,
  • jusqu’à 3 mois d’emprisonnement.

Voici ce qui est spécifié par la loi :« Le fait pour tout conducteur d’omettre d’obtempérer à une sommation de s’arrêter émanant d’un fonctionnaire ou agent chargé de constater les infractions et muni des insignes extérieurs et apparents de sa qualité est puni d’un an d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. » – Article L233-1.

Des peines complémentaires peuvent s’y ajouter. Dans ce cas précis, s’ajoute plus d’une circonstance aggravante du refus d’obtempérer : la mise en danger d’autrui en heurtant un automobiliste à l’arrêt, et le fait que le jeune homme se soit adonné à une course-poursuite. Donnant ainsi l’occasion aux forces de l’ordre de constater d’autres infractions.

Sachez cependant que le refus d’obtempérer n’est pas à confondre avec le délit de fuite, qui consiste lui à l’absence d’arrêt après un accident de la circulation.

À noter également que ledit véhicule concernant l’infraction peut être immobilisé et confisqué. Cependant, la confiscation peut porter sur le véhicule utilisé, comme sur tous ceux que l’automobiliste possède.

Alcool au volant : les sanctions

La conduite en état d’ébriété comporte également son lot de sanctions. Un dépistage aléatoire peut-être pratiqué par les forces de l’ordre.

Entre 0,5 et 0,8 grammes, une amende forfaitaire est prévue au titre des contraventions de classe 4 et pouvant aller jusqu’à 750 euros. S’y ajoutent un retrait de 6 points du permis de conduire et, dans les cas les plus sérieux, une suspension du permis de conduire ou l’obligation d’installer un éthylotest anti-démarrage dans le véhicule.

Si le taux d’alcoolémie est supérieur ou égale à 0,8 grammes, l’infraction constitue un délit. Le permis peut-être retenu immédiatement, la voiture immobilisée si le conducteur n’est pas remplacé par un passager, et l’automobiliste peut même risquer une peine de prison allant jusqu’à deux ans.

Ainsi, ayez toujours un éthylotest dans votre boîte à gants, afin de vous assurer que vous êtes bien en mesure de prendre le volant.

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Xavier: