La route connectée, symbole du futur

Les automobilistes de Seine et Marne sont sur le point d’expérimenter la route de demain, celle qui se promet de suppléer non seulement à ses propres besoins en énergie, mais également à ceux de son environnement.

De multiples techniques de captation d’énergie

La R5G, la fameuse route révolutionnaire, est conçue pour mettre à profit toutes les sources potentielles d’énergie qui interagissent quotidiennement avec le réseau routier. Ainsi, le vent sera transformé en énergie par le biais d’éoliennes silencieuses disposées sur les bords. Jusque là, rien de très inédit puisqu’on en voit fleurir un peu partout depuis quelques dizaines d’années.

De l’énergie photovoltaïque sera également produite en captant le rayonnement solaire grâce à de large panneaux prévus à cet effet. Mais des techniques plus originales seront également utilisées. Ainsi, des systèmes de fluides caloporteurs transformeront toute chaleur en énergie, et des dalles piézoélectriques utiliseront la pression et le frottement exercés par les voitures pour créer encore plus d’énergie.

Toutes ces énergies, éolienne, photovoltaïque, piézoélectrique et issue de fluides caloporteurs, serviront à alimenter en premier lieu la route elle-même. En effet, ses besoins sont multiples, et liés à la signalisation, à l’exploitation et à la maintenance. Elles permettront également la création et la mise en circulation d’un tram alimenté à 100% par l’infrastructure, ainsi que d’une piste cyclable solaire.

source : mobilite-durable.org

Les innovations de la R5G ne s’arrêtent pas là : équipée de bandes de signalisation dynamiques au sol, et pourvue d’un revêtement recouvert d’une couche de roulement silencieuse et dépolluante, et sera également dotée de capteurs connectés qui permettront aux usagers d’être informés en permanence sur l’état du trafic ou encore la météo.

Les centrales de télécommunication sans fil prévues à cet effet seront alimentées par l’énergie collectée par la route. Selon les prévisions, la quantité d’énergie produite par la route sera même si importante qu’il sera possible de stocker le surplus afin de le vendre ultérieurement à des tiers.

Une initiative départementale

C’est en novembre 2014 que le conseil général de Seine et Marne a décidé, en accord avec l’Ifsttar (l’Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux), de réquisitionner une portion de la D199 pour effectuer les tests indispensables au développement de la R5G.

La route est donc en cours d’aménagement, mais elle ne devrait être prête pour la phase de test qu’au cours de l’année 2017. Le programme prévoit, si les tests sont concluants, de déployer ce type de routes partout en France entre les années 2020 et 2025.

Camille: Camille écrit pour le web depuis plusieurs années. Très sensible à la sécurité routière et passionnée par les nouvelles technologies pour une route plus sûre, elle est toujours à l'écoute des dernières innovations et des nouvelles directives des politiques . Camille +