Les principales mesures de la loi d’orientation des mobilités

Elisabeth Borne (la ministre des Transports) a présenté, lundi, en Conseil des Ministres son projet de loi d’orientation mobilités (LOM).

Cette loi a pour objectif d’organiser la « mobilité du XXe siècle » sur le territoire français.
Ce projet contient plusieurs mesures qui auront une influence sur les transports publics et privés ces prochaines années. Voici les principales mesures de cette loi mobilités.

Des mesures pour le covoiturage

La loi d’orientation des mobilités met en avant quelques éléments comme le soutien au covoiturage avec :

  • la mise en place de voies réservées aux véhicules polluant moins et aux covoitureurs sur les grands axes comme les autoroutes et les périphériques. Pour ce faire, le système de vidéosurveillance devra être renforcé
  •  les collectivités locales pourront subventionner les offres de covoiturage. Une plateforme de covoiturage pourra aussi être mise en place.
  • La loi d’orientation des mobilités fixera aussi un cadre pour les vélos, scooters comme Cityscoot, trottinettes disponibles en location et sur une courte durée.
  • Des nouvelles mesures de sécurité routière seront également apportées pour assurer la protection des usagers.

Mise en place de navettes autonomes et de bornes de recharge électrique

Le développement de lignes régulières de navettes sans conducteur sur une courte distance est évoqué dans le texte de présentation de loi.

Pour encourager l’adoption de voitures électrique, la loi Mobilités rendra obligatoire, d’ici 2025, l’équipement de bornes de recharge dans les parkings de 10 places situés dans des bâtiments rénovés ou neufs et dans ceux disposant de plus de 20 places dans des bâtiments non-résidentiels.

Le Gouvernement souhaite également développer les « zones à faible émission ». Avec la loi Mobilités, les agglomérations de plus de 100 000 habitants seront amenées à étudier cette solution et sa faisabilité.

Inciter l’utilisation du vélo

Le « Plan vélo » présent dans le projet de loi inclut la création d’un fonds de 350 millions d’euros destiné à développer des parkings sécurisés et à adapter les voiries.

Un « forfait mobilités durables » sera également crée afin que les employeurs puissent inciter les déplacements entre le domicile et le travail en covoiturage ou à vélo. Le montant de ce forfait sera de 400 euros maximum.

Un permis de conduire moins cher

La loi d’orientation des mobilités introduit des dispositions nécessaires à la réforme du permis de conduire annoncée par Emmanuel Macron en novembre. Le coût du permis de conduire devrait diminuer « drastiquement ».

Un investissement dans les transports publics et le réseau ferroviaire

Entre 2018 et 2022, l’État devrait consacrer 13.4 milliards d’euros d’investissement au domaine des transports.

Le réseau routier sera rénové à 39 % et le réseau ferroviaire recevra le reste, soit 51 %. Un effort sera fait sur le désenclavement des territoires ruraux et villes moyennes.

L’État souhaite aussi agir sur la désaturation des grands nœuds ferroviaires. Les transports en commun ne seront pas non plus oubliés.

Encourager la mobilité des personnes handicapées

Pour améliorer le quotidien des personnes handicapées, le projet de loi inclut « de nouveaux outils ». Les parkings où des bornes de recharge sont disponibles devront être plus accessibles et les informations sur l’accessibilité devront être renforcées.

Pierre Bascugnana: